Красные листья [Krasnye list'ya] [French translation]
Красные листья [Krasnye list'ya] [French translation]
Ma ville était grande et hardie
Mais un jour elle a perdu la tête
Et, en perdant la tête, elle a inventé la peste
Sans savoir ce que c'était.
Ma ville s'est lassée des épaulettes et des boutonnières,
Elle priait et chantait tout le printemps
Mais à l'approche de l'automne a appelé des meurtriers
Pour qu'ils tuent la guerre.
Les meurtriers ont d'abord tué la guerre
Et tous ceux qui portaient un uniforme
Et se sont allongés en premier dans un seul lit
Un soldat et son commandant.
Puis ils se sont tournés vers ceux
Qui forgeaient le métal létal,
Ceux qui semaient le blé des soldats
Et ceux qui le récoltaient.
Les feuilles rouges tombent
Et la neige les recouvre.
Les feuilles rouges tombent
Et la neige les recouvre.
Et quand les meurtriers se sont retrouvés tout seuls
Au milieu d'un cercle sanglant
Ils se mirent à se trancher les uns les autres
Afin d'occuper leurs journées mornes.
Et le dernier ayant pensé que Dieu était encore là
A fait débordé la tranché de corps
Il s'est trainé sur l'escalier de corps vers les cieux
Mais est tombé et s'est tordu le cou
Ma ville est restée debout en dépit de toutes les morts
Et l'est restée encore un siècle,
Mais contre le mal, ma ville a inventé le mal
Et la neige est devenue son linceul.
Peut-être que le soleil se lèvera à nouveau
Et fera fondre la glace sur la ville
Mais j'ai peur de m'imaginer
La couleur de cette eau fondue.
Les feuilles rouges tombent
Et la neige les recouvre.
Les feuilles rouges tombent
Et la neige les recouvre.
- Artist:Nautilus Pompilius
- Album:Человек без имени