Vida d'un gat [French translation]
Vida d'un gat [French translation]
Son père était un vieux chat, gros et boiteux
et sa mère une chatte de rue.
Et lui, naquit une nuit sous la pluie,
mais sa mère mourut en couche
et son père d’un infarctus.
Et il resta abandonné au milieu des prés ;
Il mourrait de faim, il mourrait congelé,
mais heureusement, c’était un chat et il avait sept vies.
Il n’avait ni parents ni un ami,
ni un témoin de famille qui le soigna.
Et ainsi, solitaire, avec tout juste quelques jours de vie
il traîna son corps sur un chemin jusqu'à la ville
Et ce fût en traversant une route
qu’un camion vient et le percute sur un zébra.
Mais par chance, c'était un chat et il avait sept vies
Et il se sentit déprimé faible, accablé,
si écrasé sous le camion,
et il voyait qu’il ne pouvait, qu’il ne pouvait respirer.
Mais il ne voulait abandonner la vie pour rien.
Et blessé et avec la peur de la mort,
il suivit une petite fille et la petite fille l’attrapa,
elle l’accueillit dans les bras, lui donna un nom ridicule,
elle l’emporta à la maison et le montra à la famille.
Mais (elle avait) un père sans scrupules, qui l’attrapa par le dos
et pendant qu’il grondait la petite, il le jeta par la fenêtre.
Heureusement, c’était un chat et il avait sept vies.
Une chute de sept étages et il reste vivant, sur le trottoir,
crevé et anéanti, mais il y a plus de vies que ce qu’ils ne pensent.
La vie, il y a la vie !
Mais il réussit à se lever, il réussit à marcher,
il réussit à traverser la ville jusqu’au port,
et il vit la mer et il vit un poisson,
il s’approcha du quai, mais il glissa
et il tomba dans l’eau, il se sentit perdu
il en était sûr, il mourrait étouffé.
Mais heureusement, c’était un chat et il avait sept vies.
Et c’était pathétique de voir comme il s’accrochait à la vie,
pagayant vers un bateau qui s’en allait en haute mer.
Et il parvint à y monter en moitié étouffé, mort de peine.
Il passa toute l’enfance dans un bateau de pêche.
Sept mois après il débarqua
sur une terre étrange, apocalyptique et ingrate ;
les maisons à moitié détruites, des gens morts ou bien s’entre-tuant
et un merdier de cris hystériques de terreurs, de feu et de nerfs.
Et soudain, une bombe lui explosa sous les pieds
et il sortit, volant dans les airs, se séparant de la vie.
Mais heureusement, c’était un chat et il avait sept vies.
Et dans ce pays de merde, il y avait la guerre, il y avait la guerre.
Et où il y a la violence, ils te criblent (de balles) la tête.
Le corps plein de mitraille, il mourrait, il mourrait,
quand advint un prodige qu’il n’aurait jamais espéré.
Une belle et compatissante chatte le recueillit
et avec le temps et quelques caresses, elle lui soigna les blessures.
Et il passa couchant, les jours qu’il passa en convalescence,
mais la petite chatte cachait qu’elle aimait un autre chat…
Que dis-je un chat, car cela était un tigre !
Qui le découvrit un mauvais jour, il jura qu’il les tuerait ;
c’était une histoire de jupons !
Mais heureusement, c’était un chat et il avait sept vies.
Imaginez-vous cette bête, une espèce de légionnaire,
réclamant comme une vengeance, une mort lente pour les deux amants.
La chatte resta morte, déchirée à coups de griffes,
et lui, de quoi, s’il ne s’échappe pas poursuivit comme un rat.
S’achevèrent les tirs et c’étaient des temps de paix ;
de paix, mais de misère, de peines et de faim.
Et un jour, le chat recommença à sentir que son corps lévitait.
Que son corps défiait toute loi de gravité.
On l’attrapait par les pattes et de terre, on le levait
et une voix réjouie qui le regardait et s’exclamait :
Youpiii ! La famille, aujourd’hui pour déjeuner, nous avons du chat à la braise" !
Mais heureusement, c’était un chat et il avait sept vies.
Et il s’en tira par le pouvoir du miracle qu’on ne le pêche pas,
qu’il ne finisse pas comme un plat de subsistance.
Dans la post-guerre, il y a la faim, il y a la faim
Sept vies étaient passées, mais le petit chat jamais ne mourrait.
En vérité, il ne comprenait pas la grâce de cette vie
et maintenant, il se traînait seulement, il errait seul, il vaguait seul.
À présent, c’était un très vieux chat de merde, méprisé par tout le monde
qui était le réceptacle de toutes les infortunes et c’est ainsi qu’il était épuisé ;
Car, bon sang quelle chienne de vie il avait !
Et, par malheur, c’était un chat et il avait sept vies.
- Artist:Albert Pla
- Album:Ho sento molt (2007)