Как в советском кино [Kak v sovetskom kino] [French translation]
Как в советском кино [Kak v sovetskom kino] [French translation]
(extrait du film "L'Obier rouge")
- Et tu as fait combien?
- La dernière fois, hm, j'avais fait cinq ans.
- Comment, toi, avec tes grosses pattes, tu as été comptable? J'y crois pas.
- C'est moi qui les ai entraînés, vous savez, ils confectionnaient des pantoufles.
- Avec de telles mains, on ne ne peut que casser des serrures, pas coudre des pantoufles.
- Si vous le dites.
[Brutus]
Imaginons une fin comme dans un film soviétique,
Pour qu'on ait tous envie de pleurer, mais en même temps de rire
La mère criera: "Mon fils!" et ils se prendront dans les bras
Et pour que les titres chancellent un peu
La joie, c'est l'homme, mais la joie finit un jour
Je suis un bonhomme, je pensais comme pensait mon père
J'ai pas assez de grade, j'ai besoin de ton honneur
Jusqu'à ma mort, je le chercherai
Je suis une botte de vieille trempe
Dans un nouveau costume cintré
Car nous rêvions encore d'être Gagarine
Youra, on a tout merdé
On est comme de pays différents:
L'Ukraine, l'Azerbaïdjan,
Mais quand on regarde un match de hockey Russie-Canada
On soutient les nôtres
Protèges tes proches
Protèges ceux qui te sont très proches
J'ai vraiment besoin de vivre mieux que tout le monde
La vie, c'est comme une piqûre, douloureuse mais nécessaire
[Ves]
Imaginons la vie comme dans un film soviétique,
Tous pour un et un pour tous
Et quand les proches ont les yeux mouillés
Que ce soit de la faute de la joie
Peu importe que je ne sois pas devenu celui qu'il fallait
Et que sur les premiers pupitres, ils lèvent toujours la main
Si je ne m'en retourne pas chez moi me promener
Alors cachez-vous, je compte jusqu'à cent
Les gamins se sont cachés, on ne les trouve nulle part
Et le rire sonore de l'enfance s'est tu depuis longtemps
Et les murs de nos chambres se sont imprégnés de tristesse
Chauffeur, arrêtez-vous, laissez-moi sortir
Je n'ai pas mesuré la vie – on ne peut pas remonter le compteur
Et je ne crois pas que Moscou ne croie pas au larmes,
Qu'on puisse remonter le temps, mais je sais pertinemment
Qu'on a beau lécher ses blessures, elles ne guérissent pas
Et quand mon père parlait de calibre
Je pensais qu'il parlait d'oiseau, j'étais si naïf
Et garde-nous, Seigneur, de finir
Comme dans "Vols en rêve et évéillé", avec Yankovsky
[Tipsi Tip]
Ayant fracassé l'île des rêves, ils ont créé des monstres
Kentos est plein en biais, la langue est devenue acérée
Moscou ne croit pas aux larmichettes – c'est comme ça, et au diable Oscar
Nous vous attendons sur les planches moscovites, bosses
Ici, pour cinquante, un homonyme nu-pied propose une dose de coke à cinquante
Ça fait marrer la galerie, tu vas t'enfoncer l'écharde dans le nez
Ne touche pas l'enrouleur, ils interrogeront durement sur un espion
Auquel cas il laissera tomber la demande de rappel
Et vous en aurez suffisamment, grâce à ceux qui, au Nouvel an,
Dans la banlieue de Ryazan, tartinaient du pâté de sprats
Ne connaissait ni le chantre de Liverpool, ni la salle New York
Puis tout est comme neuf. - Où est mamie? - Je la remplace
Une phrase forte vit, une faible pourrit tout de suite
C'est un pays de contrastes, au sein non de miel mais de glace
L'année a été morose, qu'est-ce qui nous attend
Ce n'est pas un écran coloré. Comme le miel de mai
Le plaid chaud berçait lentement, pas besoin de pilules pour ça
Les réverbères jettent rarement de la lumière sur les reliefs des objets
C'est temporaire, au final, tout sera comme un film soviétique
Une vie ordinaire qui bascule dans l'extraordinaire avec le souffle du vent
(extrait du film "L'Obier rouge")
- Yegor, mon chéri
- Laisse tomber, Lyouba, laisse tomber, ce sont des mots. Les mots ne valent rien.
- Et bien quoi, tu as tout imaginé, ou quoi...
- Non, pas imaginé. C'est juste que tu entends moins que les autres. Tu entends, mais tu ne saisis pas les mots, et en plus tu es crédule. On ne t'a jamais roulé ou quoi?
- Non, pour qui?
- Artist:Kaspiyskiy Gruz
- Album:Troytsa (Троица)