El Poeta Halley [French translation]
El Poeta Halley [French translation]
Tu m'auras au vol et jamais contre le mur
Et si tu me laisses de l'air, dans tes lignes je dormirai
Des mots d'une muse en congé maternité
Il est possible qu'à la fin ils me connaissent très bien
Si elles étaient des points gris mes raretés, chaque tare que j'ai créé,
De les suivre au crayon à la fin tu verrais mon visage sur le papier
C'est pour ça que je suis là encore une fois
Recherchant dans mon entrepôt ce mot avec sa faible timidité
J'espère trouver le moyen, j'y ai intérêt: j'ai un sujet à finir
S'il n'apparaît jamais ou je comprends ne pas avoir trouvé le mot juste
Et quand finalement je le trouve
Arrive cette mer de doutes
Si quand je me décide tu m'arrêtes
Toujours
Tu appuies juste là
Tu dis non, ma loyale traître inspiration
Quand tu apparais moins je suis
Et c'est moi
Tu resterais endormie, quelle nouveauté,
Pire est mon génocide quand je ne te laisse pas parler
Sur l'autoroute de la vie si tu grilles la sortie tu dois attendre
Je n'ai peut-être pas appris à accepter
Que des escadrons de morale judéo-chrétienne avec leur culpabilité
Nous suivront par terre, air et surtout pour aimer
Je suis peut-être en train de retarder l'action
A mes douze je rêvai que je gagnais mais le rêve me vainquit
Depuis mes échecs sont les empreintes de la carte de ce tel moi
Maintenant écoute-moi, j'ai trouvé le mot juste
Tu as intérêt à te préparer, il a quelque chose qui fait peur à tout le monde
Oui, je vais le lâcher, je veux le lâcher
Je prononcerai espoir, je le crierai à l'intérieur
Si c'est ce qu'il faut
Je l'écrirai mille fois
Je m'éloignerai de dos
Peut-être de le répéter quelque chose restera
Je ne peux pas permettre ta négation
Ma loyal traître inspiration
D'apparition intermittente
Comme un ange trouvé dans un ascenseur
Tu fonctionnes si bien en tant que souvenir
***
J'accueille chez moi
Des mots que j'ai trouvé abandonnés dans mon répertoire
J'examine chaque cage et là, racontant voyelles et consonnes
Je trouve des verbes sales qui pleurent après avoir été abandonnés par un
Sujet qui un jour fut leur maître
Et il était si prétentieux qu'il se passa du prédicat
Cette même semaine ils ont trouvé une paire d'adjectifs bouleversés,
trois adverbes morts de froid
et autant de la race pronom
Qui rêvent dans leurs cages d'être l'ombre d'un enfant
Il convient alors d'appeler les mots abandonnés depuis le plus longtemps
Et je les ramène chez moi
Je les vaccine contre la rage
Et les peigne à ma façon
Comme s'ils étaient mes fils uniques
Car en réalité ils sont tous uniques
Par la suite et avant de les intégrer dans un jardin d'enfants d'histoires ou chansons
Je leur fait un baiser d'encre
Et leur dit que si tu veux te gagner le respect il faut jamais oublier
les accents à la récrée
Des fois je mets à mes mots des accents de couleurs imitant des serre-têtes
Et tout seul j'observe comment ils jouent dans la cour d'un poème
Presque toujours ils t'abandonnent trop tôt
Et tu les entends dans des bouches étrangères
Et tu t'en réjouis
Et tu te fâches contre toi-même comme pour tout ce que l'on aime avec un certain égoïsme
Et tu restes chez toi, inerte et un peu vide
Caressant ces paroles muettes appelées silence
Toujours fidèles, toujours avec toi
Mais tout est loi de la vie
Comme me dit un jour le poète Halley,
Si les mots s'attirent, qu'ils s'unissent entre eux
Et brillez, car ce sont deux syllabes (allusion à l'expression "la vie ce sont deux jours" / life is short)
- Artist:Love of Lesbian
- Album:El Poeta Halley